«Auschwitz n'est pas un rêve», écrivait en 1964 Léon Poliakov,
l'un des tout premiers historiens de la Shoah. Cette courte
phrase résume parfaitement le sens du combat à mener afin
que ne disparaisse pas le souvenir des millions d'êtres humains
exterminés par les nazis entre 1940 et 1945. Comprendre les
persécutions, le génocide, l'univers concentrationnaire participe
de notre devoir de mémoire.
Témoignages, essais, romans, poésie, les écrits surgis de
l'horreur posent tous la même question : le langage humain
peut-il restituer l'indicible barbarie de ce que l'histoire nomme
désormais un «crime contre l'humanité» ?