Les Eglises et le Talmud : ce que les chrétiens savaient du judaïsme (XVIe-XIXe siècles)
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Quelle connaissance réelle du judaïsme et de
l'hébreu pouvaient avoir les Chrétiens à l'Époque
moderne ? Les communications proposées
au lecteurs apportent de sérieux éléments de
réponse.
Le thème débattu, celui d'une connaissance,
n'est pas une simple recherche d'érudition. Il
prend toute son importance dans la mesure où il
induit le problème essentiel de la compréhension
d'autrui, une compréhension qui s'efforce d'aller
au-delà des stéréotypes et des préjugés. Mais
comment y parvenir ? S'agissant du judaïsme et
du christianisme, la chose n'est pas, à première
vue, évidente. Car, à l'aube des Temps modernes,
à partir des mêmes racines bibliques et donc d'une
commune origine, ils se sont déjà affrontés depuis
plus d'un millénaire, pour savoir qui, désormais,
était le seul peuple élu, le Verus Israel.
Au fil des onze études proposées au lecteur,
il est donc apparu que les études hébraïques
n'ont été conçues que comme un complément,
un éclairage du christianisme destiné à prouver
la véracité de sa doctrine et non à comprendre les
vérités du judaïsme. Cependant, cet effort a imposé
l'apprentissage des langues sémitiques et aux plus
éclairés, l'analyse de modes de représentation qui
n'étaient pas les leurs et au bout du compte, le
respect de l'altérité.