Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017, Sarah Halimi, une retraitée, est battue à mort avant d'être défenestrée. D'abord totalement occulté par les médias, le crime est requalifié : il aura fallu près d'un an à la justice pour retenir, sous la pression du parquet, le caractère « antisémite » de l'acte, malgré des preuves accablantes. Pourquoi ce silence ? Quelle est cette gêne à nommer la nouvelle haine des juifs en France ? Comment ne pas voir derrière ce macabre assassinat et son traitement médiatique et judiciaire le signe d'un nouvel antisémitisme, culturel, religieux, idéologique ? Cette gêne à nommer l'antisémitisme islamique a pour conséquence des passages à l'acte toujours plus nombreux, contagieux et violents, comme le montre l'assassinat de Mireille Knoll, rescapée de la rafle du Vél d'Hiv. Seize intellectuels ont décidé de se mobiliser pour dénoncer un véritable déni de réalité et rendre hommage à Sarah Halimi. Les textes ici rassemblés tirent le signal d'alarme et appellent à une urgente prise de conscience. Car cette haine obsessionnelle des juifs dit une menace qui vise bien au-delà de la seule sphère juive. Ce qui menace les juifs nous menace tous. Ce qui menace les juifs menace nos libertés. Ce qui menace les juifs menace la République.