Dans le cadre du 75e anniversaire de la découverte des camps

En l’absence de Rosette Lévy, nous vous convions à une conversation entre Sylvie Germain et Francine Kaufmann  sur la transmission, la continuité du témoignage et ses métamorphoses. Comment continuer à rendre le récit aussi brûlant, à veiller à ce que l’essentiel ne soit pas détourné, perverti.

Francine Kaufmann, est l’auteure d’une des premières thèses de doctorat sur la littérature de la Shoah. Fille de parents juifs messins, d’origine polonaise, qui se sont rencontrés en 1942 dans le camp de Drancy, elle a été très marquée dès l’enfance par la déportation de son père et la persécution de la famille de sa mère (résistante).

Elle a consacré une grande partie de ses activités universitaires et communautaires à la transmission de la mémoire de la Shoah.

Sylvie Germain est essayiste et écrivaine. Son œuvre singulière se compose d’une trentaine de livres. Il y est souvent question du mal qui habite l'humanité, mais tout autant de la non résignation au pouvoir de ce mal, et de l'ouverture à la beauté de l'imprévu, de l'inespéré. Le thème de l’effacement, de la disparition progressive des êtres, des choses et de la mémoire revient dans plusieurs de ses récits. Jours de colère est récompensé par le prix Femina en 1989, Magnus du prix Goncourt des lycéens en 2005.