Rencontres | Paris
Lieu : Auditorium Edmond J.Safra
Participants : 100 maximum
Gratuit
À l’occasion du 80e anniversaire de la libération de Bergen-Belsen
En conversation avec Ilana Ferhadian, journaliste.
Francine Christophe
Francine Christophe est née en 1933 à Paris. Son père, Robert, lieutenant de réserve, fait prisonnier à Clisson en juin 1940, est envoyé dans les oflags de représailles à Nuremberg, en Autriche puis à Lübeck. Francine et sa mère, Marcelle, quittent Paris et passent la ligne de démarcation où elles sont arrêtées par la Feldgendarmerie le 26 juillet 1942. Elles sont interrogées par la Wehrmacht, emprisonnées à La Rochefoucauld et Angoulême, puis internées aux camps de Poitiers, Drancy, Pithiviers, Beaune-la-Rolande, et de nouveau à Drancy. Elles sont déportées par le convoi du 2 mai 1944 au camp de Bergen-Belsen.
Yvonne Salamon
Yvonne Salamon est née à Bergen-Belsen. Elle est un des seuls bébés rescapés de ce camp nazi. Hélène, sa mère, Juive polonaise, s’engage dans la Résistance à Marseille. Elle est arrêtée par la milice française en février 1944 et torturée alors qu’elle est enceinte d’un mois. Elle est ensuite transférée à Drancy, puis déportée le 23 juillet 1944. Elle est enceinte de quatre mois lorsqu’elle arrive à Bergen- Belsen. Le 20 octobre 1944, malgré un univers de mort, Hélène, qui est sage-femme, accouche seule, en pleine nuit, de son bébé et le dissimule contre sa poitrine jusqu’à la libération du camp. Le bébé et la mère survivent à cette déportation.
Denise Schuhmann
Denise Bimbad est née en 1936 de parents d’origine lettone, Léa Safro et Fishel Bimbad. À la déclaration de guerre, son père s’engage dans l’armée française et est incorporé dans le 21e régiment des volontaires étrangers. Il est fait prisonnier. Léa et ses filles sont protégées, un temps, par la Convention de Genève. Mais Denise, sa sœur et sa mère sont arrêtées en janvier 1944 par la police française. Internées à Drancy, elles sont déportées à Bergen- Belsen le 23 juillet 1944 par le convoi 80. Évacuées quelques jours avant la libération du camp vers celui de Theresienstadt, elles sont libérées par l’armée soviétique à Tröbitz au printemps 1945.