Les crimes et atrocités de masse commis à l’encontre des Ouïghours, Kazakhs et autres groupes ethniques turciques au Xinjiang en Chine sont largement documentés : recours au travail forcé, surveillance généralisée, tortures, violences sexuelles, viols systématisés, internements de masse, politiques de stérilisation massive et forcée, de sinisation, d’éradication de la culture et de l’identité ouïgoures, séparation des enfants de leurs familles... Ces éléments qui relèvent de politiques systématiques et planifiées ont été mis au jour par des chercheurs, des activistes et, plus récemment, par le Tribunal ouïghour (Londres, 2021). Comment appréhender le caractère total de cette violence de masse ? Comment caractériser ces éléments ? Comment anthropologues, juristes et historiens pensent-ils cette violence ?

En présence de Gulbahar Haitiwaji, témoin, rescapée des camps chinois, Cloé Drieu, historienne, chargée de recherche au CNRS (CETOBaC-Ehess), et Rémi Castets, maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne.

Animée par Jean-Philippe Béja, directeur de recherche émérite au CNRS, spécialiste de la Chine.